La question
Ne se pose pas
Il y a trop de vent

Errands of a french software developer in Melbourne, Australia

Départ

27 March 2012

Ca y est.

L’avion a fait marche arrière et quitté le quai. Il s’est présenté sur la piste de décollage. Puis les roues ont quitté le sol. Mes larmes ont coulé encore une fois, en pensant aux êtres chers que je laissais derrière moi.

Je me dirige vers la Nouvelle-Zélande.

La Nouvelle-Zélande, ça s’est décidé il y a quelques mois quand, pour une sinistre histoire de papier que ma banque me rendit trop tard, je voyais s’envoler mon départ pour Vancouver.

Pourtant, j’étais déjà hors de France. Dans un coin de ma tête, une vieille envie s’était remise à toquer à la porte. Filer. Avec 3 fois rien et essayer de voir ce qu’on peut construire tout seul au milieu d’inconnus, en territoire lointain.

Ce contre-temps administratif n’a été finalement qu’un facilitateur. J’hésitais entre Canada et Nouvelle-Zélande, les quotas canadiens (et le Crédit Agricole…) ont pris la décision pour moi.

Je suis parti, donc. Avec ma bite et mon couteau, diront certains. Juste mon cerveau, penseront d’autres. Pour moi, c’est un peu des 3, mais aussi un sac à dos avec quelques fringues dans la soute, à quelques mètres sous mes pieds. Un peu de bagou anglais, un ordi et un appareil photo. Quelques coups de fil avant de partir histoire de savoir quoi faire et où dormir les premiers jours, et enfin 2 ou 3 contacts pour essayer de bosser sans trop traîner.

Bref, ça parait un peu préparé, comme ça, sur le papier. N’empêche, quand les moteurs du 747 se sont mis à pousser sur le tarmac de Charles de Gaulle, je ne faisais pas le fier.

Il est 18h heure française. Minuit à Hong Kong, où l’avion se pose dans 7h. 5h du matin là où un deuxième avion me déposera dans environ 30 heures. On a fermé les volets, il fait nuit noire dehors et quand je pourrai de nouveau regarder le ciel un peu confortablement, les constellations auront complètement changé.

Je vais donc tâcher de me reposer un peu, prétendre que je vais passer la “nuit” à dormir.

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