La question
Ne se pose pas
Il y a trop de vent

Errands of a french software developer in Melbourne, Australia

Tongariro Park

07 July 2012

Une météo qui vire au soleil au dernier moment, un autre frenchie motivé pour bouger, les stations de ski ouvertes depuis une poignée de week-ends. Il n’en faut pas plus pour jeter mon sac à dos et un peu de bouffe dans le van de Renaud puis filer au nord.

4h30 de route un vendredi soir, ça me rappelle les week-ends à Polimies. Juste un peu plus long. MacDo en chemin, puis parking vaguement sauvage, et… Dodo. Un van, c’est cool. On appercevait une grande montagne enneigée éclairée par la lune (D’ailleurs, faut que je demande à mon astrophysicien préféré pourquoi elle semble mangée sur le haut par l’inverse du masque que devrait créer la Terre, j’ai essayé mais je ne comprend pas d’où ça vient).

D’ailleurs, la Voie Lactée avec les deux Nuages de Magellan juste à côté, une fois les lumières éteintes, garés au milieu de… rien, c’était un sacré spectacle.

Je n’ai juste pas encore réussi à identifier la Croix du Sud. J’ai jeté un petit coup d’oeil à une carte là, au moins je sais désormais ce que je suis sensé chercher. Mais il faut reconnaître que le ciel de Wellington (gris et épais) ne motive pas vraiment. C’est comme rêver de plongée sous-marine quand on vie en plein Sahara.

Le lendemain matin, 3°C dans le van. Heureusement, sous la couette il faisait bien plus chaud. Autant dire qu’on n’a pas traîné. Petit dej’ avalé en 17,5 secondes chrono. Le Mont Ruapehu nous narguait en toile de fond, déjà ensoleillé alors qu’on était encore entourés de grosses plantes grasses (genre jungle) complètement givrées (genre jungle glacée…). En route pour notre première journée de ski dans l’hémisphère sud.

Alors le plus grand domaine skiable néo-zélandais, ben…

Il fait rire.

Alors, après avoir vécu six ans à Grenoble, tellement près de certaines des plus grandes stations d’Europe (où je ne suis jamais allé en hiver, d’ailleurs) et avec trois autres de taille “modeste” à moins d’une heure, le contraste est frappant. Wakapapa, c’est dix vieux remontes-pente, quinze pistes, une pente terrifiquement faible, et une neige… légèrement dure.

Je comprends un peu mieux les sudistes français qui ne faisaient pas la fine bouche (les parisiens non-plus, mais eux je ne les comprend pas) alors que je ne skiais qu’avec des conditions optimales. Quand ya pas le choix, ya pas le choix.

J’ai skié sur un volcan, avec une vue hallucinante. J’ai randonné jusqu’au sommet dudit volcan qui est toujours en légère activité. En ce moment, ça se manifeste juste par une vague odeur de souffre quand on monte vraiment près du cratère. Bref, je me suis bien marré, mais ça ne va pas devenir une activité récurrente. J’irai sans doutes jeter un coup d’oeil à Queenstown sur l’île du sud en août, qui est habituellement plus enneigée.

Petit aparté. N’oubliez jamais la casserole quand vous partez en van. Surtout dans un pays où il n’y a rien 100 bornes à la ronde. Pâtes, riz, soupe, café, thé, rien des fondamentaux du camping n’est plus possible. Tiens, d’ailleurs c’est amusant, c’est pareil que les fondamentaux de l’étudiant… Histoire de pouvoir cuire nos pâtes, donc, on s’est retrouvés à faire la manche pour une casserole dans le seul bureau de tabac / Poste / café / sandwicherie de ces fameuses cent bornes à la ronde, vingt minutes avant leur fermeture.

Une fois bien passés pour des cons et laissée une caution de dix dollars à récupérer le lendemain matin, nous repartîmes avec notre vieux butin pourri, fiers de pouvoir finalement cuire nos pâtes.

Autant dire qu’on les a appréciées.

Avant le repas tout de même, douche (Raaaahhh), sauna (re-Raaaahhh) et bière (Yaaargl) dans un hôtel du coin. C’était un peu un sauna-basket, mais qu’est ce que ça fait du bien.

Entre temps, j’avais choppé une sacrée misère. Je ne sais plus trop quand ça a commencé, mais depuis quelques jours j’avais mal à la gorge. Ce soir-là, ça a bien empiré. Fièvre, gorge serrée à chaque bouchée de pâtes et autres douleurs amusantes.

Le lendemain matin, on n’avait envie ni l’un ni l’autre de tenter notre idée stupide, à savoir une rando enneigée avec rien d’autre que nos baskets. On n’avait ni guêtres ni grôles sérieuses…

On est donc partis pour un tour du lac Taupo, un peu plus au nord. Beaucoup de distance en voiture, des paysages splendides, pas mal de photos, une unique pompe à gasoil à quelques minutes de la panne sèche, perdue au milieu d’un village à vingt bornes de la “métropole” du coin, trouvée grâce à Google. Merci à lui.

Au retour, j’espérais pouvoir tirer son portrait au massif du Tongariro (dont fait partie le Ruapehu) par un angle différent avec un premier plan désertique assez splendide, mais les nuages ont fini par nous rattraper. Il faudra attendre la prochaine excursion dans le nord pour ça.

Le week-end s’est terminé avec une visite chez le doc le lundi matin et une journée sans boulot. Le reste de la semaine n’a pas été super glorieux, mais le bon week-end pluvieux et gris qui vient de me forcer à ne rien faire d’autre que préparer les images ci-dessus et engloutir des heures de jeux vidéo a définitivement signé ma guérison.

Prochaine aventure : je monte à Auckland samedi prochain pour aller faire une bise à mon cousin Florian que je n’ai pas vu depuis des années et qui descend d’Australie voir des potes expats. L’occasion aussi de recroiser quelques-unes de mes premières rencontres lors de mon arrivée ici.

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