La question
Ne se pose pas
Il y a trop de vent

J’en parlais depuis un moment, c’est chose faite. Une semaine de congés, un van, un coin hyper réputé à visiter, une envie de skier avant la fin de l’hiver… Ma première virée dans l’île du Sud à finalement eu lieu. Ambiance.

Ambiance, donc…

Ben l’ambiance, elle a été à la pluie tout du long, ou presque :-)

J’exagère un peu, mais on s’est quand-même fait saucer tous les jours. Au final, on s’en sort vraiment bien car les moments de soleil ou de vent violent se sont produits juste quand il fallait pour sécher nos pelisses et autres grôles de rando.

Le dernier jour, on pouvait même suivre en direct la montée des eaux dans toute la région. Alors que la seule chose qui nous restait à faire c’était rouler et rentrer, on s’est un peu demandés ce qu’on fichait là. Pire: On a couru après la neige toute la semaine sans succès (rappel: le but premier du voyage, c’était d’aller skier), mais on a commencé à paniquer pour le franchissement du dernier col. Devant nous, rien qu’une route blanchie et des gros flocons qui s’écrasaient sur le pare-brise…

Ambiance, je vous dit !

Je ne vais pas détailler le voyage au jour le jour, ça ne serait pas très excitant et il serait régulièrement question de pluie. Voici tout de même une petite liste des trucs qui m’ont marqués, et qui pourront servir de guide de lecture pour les photos.

- Des paysages å couper le souffle (partout ou presque, voir “ruée vers l’or” ci-dessous).

- Des grands lacs turquoises, entourés de montagnes superbes (Lake Tekapo, Wanaka, Lake Hawea…).

- Des discussions sur l’énergie en général et l’hydroélectricité en particulier, secteur d’activité de mon compère, accompagnées de visites de sites dont la région regorge.

- Christchurch, dont le centre-ville est toujours dévasté (ou, en tout cas, complètement en chantier et globalement fermé au public) un an après le second tremblement de terre. En revanche, Banks Peninsula est un site de ballades remarquable.

- Le café soluble, c’est pas bon, hein?

- La ruée vers l’or au 19ème siècle, l’apparition de villes champignon et leur mort quelques décennies plus tard, ou en tout cas un sentiment de dynamisme proche de celui de la bernique. Les villes du bassin minier autour d’Alès seraient une assez bonne comparaison. Comme quoi, même avec un minerai bien plus brillant, le résultat est le même.

- Le baptême de chute libre, ou comment passer quinze minutes dans un coucou, avec dix autres bonhommes, séparé du vide par un mince rideau en plastique, à se demander ce qu’on fout là. Puis s’envoyer en l’air pendant quarante-cinq secondes avec un feu d’artifice dans la caboche, suivi de trois minutes pendu au bout de quelques kilos de tissus (et de l’instructeur…) avant de retrouver la terre ferme.

- Le van, la promiscuité, la peur de succomber sous les affaires mouillées puantes, les réveils entourés de montagnes, les bornes qui s’enchaînent, les enlisements au réveil, alors qu’on est en pleine ville, qu’on n’a pas encore déjeuné (comprendre: gros besoin d’un fix de cafféine) et qu’il vaudrait mieux qu’on se casse rapido…

- Les keas, perroquets facétieux et très intelligents.

- Les journées de ski à $120 pour deux remonte-pentes minuscules + location du matos. On a passé notre tour, pris notre courage à deux mains et tracé à pieds entre neige profonde et humide et cailloux piégeux. Sans guêtres. C’était rigolo. Et Renaud de redescendre en deux minutes sous voile (il fait du parapente, enfin du speed flying mais en première approximation c’est pareil) quand je me paye quarante-cinq minutes de galère les pieds gelés et trempés pour rejoindre le van.

- La bière. Les bières. Ben, quand il pleut, qu’on se prend but sur but niveau montagne et que le moral est dans les baskets, un seul remontant: la mousse ! Je suis très fier, Renaud sait désormais qu’il aime la Guinness.

- Vous aurez compris que je me suis régalé et que dès que je peux, j’y retourne.

Dans le prochain post, il sera question de photos de gens. En attendant, amusez-vous bien !

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