La question
Ne se pose pas
Il y a trop de vent

Errands of a french software developer in Melbourne, Australia

Hawkes Bay

17 June 2012

Le week-end dernier, je n’étais pas sur Wellington. Je suis remonté au Sud, sur la côte Est de l’île du Nord (manque plus que l’Ouest et on aura fait le tour !). Premier vrai trip depuis mon arrivée ici.

Départ vendredi après-midi avec le bus de 16h30. Pas vraiment le choix, faut pas trainer parce qu’il n’y a pas de seconde option. Les transports en commun ici, c’est loin d’être parfait. Des bus qui sillonnent le pays (de temps en temps), mais quasiment pas de trains dès qu’on s’éloigne de plus de cent-cinquante bornes de la capitale. La SNCF, j’vous dit, y a que ça de vrai.

C’est parti pour cinq longues heures. En ce moment, je n’arrive pas trop à lire, alors c’est surtout la musique qui me fait voyager, au sens propre comme au figuré. Un changement dans une petite ville de province, avec une relais tout droit sorti d’un film américain des années 80. Nouveau bus, tout petit et plus vieux que le relais américain.

Pendant un moment, on roule avec rien autour. De la campagne à perte de vue. J’imagine (il fait nuit) les moutons sur les collines vertes. Puis petit à petit l’horizon se resserre. Les feux du bus, seul sur la route, éclairent à gauche, à droite, une vallée très encaissée. Je distingue les sommets qui se découpent sur le ciel étoilé et illuminé par la lune.

On doit être sur une route semblable à la vallée du Guil, pour ceux à qui ça dit quelque chose.

Finalement, j’arrive à Napier.

10h du soir.

Le plan est simple. Retrouver le seau rouge derrière la maison d’un français expatrié depuis six ans, avec qui j’ai discuté une heure lors du long séjour Enspiral. Il me loge pour les deux prochaines nuits mais il n’est pas là de tout le week-end. J’ai du réussir l’entretien d’embauche pour qu’un inconnu me prête sa barraque comme ça.

Le seul souci c’est que le seau rouge, il est à deux kilomètres de l’arrêt de bus. Je peux donc compter sur mon formidable sens de l’orientation pour me retrouver à l’opposé de ma destination.

Et ben non, je ne me perds même pas. Bon, j’ai un atout rectangle et blanc dans la poche. Non content de me dire où je suis à chaque instant et par où passer pour atteindre mon but, la carte tourne pour s’orienter et me montrer au mieux la rue que je parcours à un instant donné. Je suis sûr que ça révulse les cartographes en herbe voire professionnels qui se reconnaîtront, mais pour moi, ça n’a pas de prix :-)

Bref, maison trouvée, indications suivies et hop, au lit.

Le lendemain matin, Kath me retrouve vers 9h30 pour une visite guidée des lieux. Amusant personnage. Une quarantenaire croisée à Auckland qui s’est proposée pour me faire visiter la baie le jour où je remonterais au Sud.

Programme assez simple tout au long du week-end. Samedi : brunch dans un resto au milieu d’un champ de vignes, puis rando au Cap Kidnappers (90% des images) en passant par la plage au pied d’une falaise (fallait pas se planter sur les horaires de marées) puis resto le soir avant que je ne me fasse déposer derrière le seau rouge.

Dimanche : marché de produits locaux, petite rando sur une colline avoisinante, photos, repas dans un café du coin et c’est l’heure de reprendre le bus.

Bref, pour un premier week-end loin de Wellington, j’aurai fait le plein de beaux paysages, de bonnes bouffes locales et de discussions avec une quasi inconnue au parcours de vie assez inhabituel.

Alors que le dimanche commence tranquillement pour vous, je vais de ce pas me coucher.

A bientôt.

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